- La nature est multiple, à la fois minérale, végétale, animale et environnementale. La nature est, étymologiquement, tout ce qui existe, ce qui est inné.
- Le bien commun est historiquement lié aux biens communaux, c’est-à-dire à la propriété collective. Les biens communs environnementaux universels représentent toutes les ressources naturelles qui doivent être sauvegardées pour préserver et perpétuer la vie sur terre.
- L’émancipation est le contraire de la dépendance, de la soumission et de la servitude.
De tout temps l’homme a vécu en osmose avec la nature. L’homme ne peut pas s’émanciper de la nature puisqu’il est la nature. Mais, pour la première fois depuis que le monde est monde, l’homo-économicus peut détruire l’ordre des choses, oubliant ainsi que la nature c’est aussi lui.
La noria technico-financière qui nous domine a prouvé qu’elle était tout à fait incapable de se réformer elle-même. Tel l’apprenti sorcier, l’homme est devenu sa propre victime. Pourtant, les processus qui régulent la stabilité et la résilience du système terrestre sont aujourd’hui scientifiquement identifiés.
De la marée noire du Torrey Canyon en 1967 à l’accident nucléaire de Fukushima en 2011 sans oublier la catastrophe de Bhopal en 1984, nous pouvons affirmer haut et fort que la transition énergétique n’est pas une option : c’est une nécessité absolue.
Si on excepte les personnes qui sont encore dans le déni du changement climatique, nous savons tous aujourd’hui que, pour être pérenne, l’aventure humaine doit impérativement s’inscrire dans le cadre des lois fondamentales de la nature et de l’évolution. Œuvrer à l’amélioration matérielle et morale de l’humanité implique de mieux comprendre ces lois pour les admettre, pour les appliquer et pour les imposer à nos gouvernants.
L’homme a montré sa capacité créatrice en développant des techniques formidables, notamment la maîtrise de l’énergie. Il doit maintenant utiliser toute son intelligence en faisant des choix équilibrés pour la satisfaction raisonnable de ses besoins tout en préservant le fragile équilibre de la nature. Il ne suffit pas de considérer la nature comme un bien commun et universel ; il faut que l’impératif écologique devienne le déterminant des politiques publiques.
Depuis le premier Sommet de la Terre de Stockholm en 1972, le gaspillage des ressources naturelles n’a cessé de progresser au rythme des objectifs de croissance exponentielle des économies ultralibérales. Dans le même temps, et contrairement aux croyances des écolos-sceptiques, cette même croissance a terriblement aggravé les inégalités sociales.
Faisons un rêve, soyons utopiques, pensons l’humanisme en fonction de la survie de l’humanité.
TUA — 2019